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Leica Elmarit-R 90mm f2,8 |

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Avec la récente apparition du Leica SL et ces bagues d’adaptation pour toutes
les montures de la marque (R, M, T, S). Toutes les optiques qui ont marqué la
Belle Époque du reflex argentique, (orphelines depuis la disparition du R),
redeviennent "compatibles". Tester ces optiques avec notre méthode et
couplées aux capteurs actuels nous parait très pertinant.
Le Leica Elmarit-R 90mm f/2,8 apparut à la fin des années
soixante, sera le premier objectif en test, couplé au Sony A7Rll et
ses 42Mp pour bien illustrer les qualités et particularités de
cettte optique très apprécié par les amateurs de la marque. On aurait
beaucoup aimé tester ces objectifs sur un Leica SL numérique mais pour l’instant
il est impossible de se procurer un en prêt.
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L’objectif testé, date de 1969 à en croire ce site
Voir et présente un léger dépôt laiteux
visible sur plusieurs lentilles. De ce fait toutes les images et mires ont moins
de contraste, il vaut mieux le préciser avant de tirer des conclusions sur le
manque de contraste.
Avec 6 lentilles en 5 groupes, cette optique peut faire la mise
au point de 70cm à l’infini, le parasoleil rétractable et sa rampe très douce et
solide complètent les 500gr de ce "caillou". Même avec ce poids l’intégration
avec le Sony A7Rll ne pose aucun problème, c’est seulement avec la loupe 12,5x
que l’instabilité se fait sentir.
Test sur banc Comme d’habitude les mires sur banc sont analysées avec un rapport
de réduction de 1 : 100, à plusieurs diaphragmes et sur trois secteurs du champ
couvert par le cercle d’image ; centre (Zc), 10mm du centre (Zim) et 20mm du
centre (Zp)
Zone central |
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Première bonne surprise, sur la zone centrale, la finesse des détails et le
contraste sont très bons malgré le dépôt laiteux accumulé sur les surfaces
internes des lentilles. Ce dépôt génère du flare et amoindrit le contraste
surtout sur de sujets en contre-jour. Ici à la pleine ouverture on voit la
douceur et le halo qui entoure les formes, mais si on observe attentivement on
s’aperçoit qu’il y a encore de détails sur le damier à 2,5µ. À f/5,6 le
contraste est important et permet de voir que les damiers rouge et magenta sont
moins bien focalisés. |
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La encore on voit une très belle performance, mis à part la
pleine ouverture, les résultats sont comparables à ceux obtenus avec des
optiques modernes. À f/2,8 les formes de 10µ sont bien visibles mais plus
confuses que celles du centre. |
 Survolez l'image |
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À 20mm du centre le rendu se dégrade au point de rendre
difficile la séparation des formes de 10µ à pleine ouverture. En diaphragmant et
surtout à partir de f/5,6 le contraste s’améliore et permet de voir le
damier mieux reproduit. Ce résultat n’est en rien catastrophique car
beaucoup d’optiques même modernes montrent des faiblesses dans les
angles. La défocalisation
trichrome
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Encore une belle surprise, sur ces images on peut voir que
seulement le secteur rouge est défocalisé, par contre, le vert, le bleu et
le gris sont sur le même plan pratiquement. Cela montre que
Leitz proposait dèjà un objectif très bien corrigé pour les différentes
longueurs d’onde. C’est la faiblesse dans le rouge qui reste flou même à f/5,6,
que ternie un peu les résultats.
Premiére
conclusion Les qualités de cette optique sont
multiples, bonne maitrise de l'aberration chromatique, bonnes performances en
résolution malgré un contraste faible en partie dû au dépôt laiteux accumulé sur
près de 50 ans age ! Cette formule fraîchement sortie d’usine devait
être beaucoup plus brillante et contrastée.
Prises de vues avec A7Rll Come
d'habitude, nous commençons ces prises de vues avec cette mire reproduite
au rapport de 1/25. Cela permet de voir rapidement le vignettage, la
deformation, la resolution centre-angles et l'eventuelle courvure de champ.
Ci-dessous l'Elmarit 90mm à f/2,8 produit une image douce et
complete. Les lignes de 0,25mm c'est à dire 50Plmm sont bien
séparées |
 Voir cadre
1
Voir cadre
2
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Au centre Les détails le plus infimes sont bien la, mais très arrondis, ces
bords moins nets et de faible contraste évitent tout moirage. En général, avec
des optiques modernes le moirage apparaît sur la trame de fond et sur les
damiers inférieurs à 0,5mm, ici la résolution douce évite le dialogue crispé
avec la matrice Bayer. Sur les angles la dégradation et plus forte et amoindri
les éléments les plus fins.
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 Voir cadre
1
Voir cadre 2
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À f/5,6 les angles s’améliorent mais ils n’atteignent pas là
qualité du centre. Dans toute la surface les bords des éléments de la mire
restent arrondis, la résolution est bonne mais ne permet pas un détachement
précis de plus petits détails. Les premiers résultats du couple (capteur
optique) montrent que même avec les capteurs actuels les plus fins ce Elmarit
peut fournir des images très complètes. La déformation géométrique est
négligeable, tout comme la courvure de champ, le vignetage visible a 2,8
disparaît pratiquement dès f/4.
Courtes
distances de travail
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La douceur de cette image à 200iso et f/4 est surprenante, le
rendu est si différent qu’on a du mal à voir du numérique. Quand on fait
un agrandissement à 100% on voit beaucoup de matière mais encore une fois très
douce et arrondie, malgré le renforcement dans photoshop le rendu n’est jamais
crispé. Sur la série ci-dessous, c’est surtout le Bokeh du Elmarit
90mm f/2,8 que l’on voit et qu’on peut comparer en fonction du diaphragme.
L’image à f/5,6 nous l’avons contrasté plus fortement pour montrer que malgré la
douceur de cette optique, l’outil numérique permet d’obtenir un bon contraste et
des brillances riches en matiére. |
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